Un an qu’on en parle, qu’on hésite, qu’on teste les alternatives, qu’on se décide, qu’on change d’avis. Maintenant c’est fait on a vendu la voiture ! Enfin une de nos deux voitures. Pourquoi? Vous êtes sûrs que ça ira? Et ta liberté? On en parle ici…
Que mon entourage se rassure, je n’ai pas pêté un plomb, je ne suis pas sous l’emprise d’un gourou, j’ai seulement décidé d’aller plus loin dans ma démarche vers un mode de vie plus durable. Correction : ON l’a décidé, ensemble et après mûre réflexion. C’est vrai qu’en habitant hors de Bruxelles, avec deux enfants, une vie professionnelle et/ou sociale bien remplie, c’est plus facile d’avoir deux voitures qui attendent devant la maison pour nous amener d’un point A à un point B. Et pourtant on a fait le choix de revoir tout ça, je vous explique pourquoi.
Plus besoin
Ces derniers temps, avec notre nouvelle vie, mon changement de boulot et grâce à mon homme qui se déplace désormais principalement en vélo et train pour se rendre au bureau, ma titine, aussi jolie soit-elle, ne roulait presque plus. Entre l’assurance, les taxes, les entretiens, ça coûte cher une voiture qui garde la maison… En un an on s’est rendu compte qu’on avait plus vraiment besoin d’une deuxième voiture, en tout cas pas assez pour justifier son coût. Raison numéro UN de revoir son utilité.
Ma liberté
La voiture c’est la liberté… C’est un point de vue en effet. C’est facile de pouvoir aller où on veut quand on veut, de ne pas devoir se tracasser des horaires de train, bus, de la météo si on est à vélo, de pouvoir ramener les amis de soirée ou de week-end… Mais au delà du coût financier, l’impact environnemental n’est pas anodin. Allons-nous donc imposer à notre planète de subir constamment les effets de notre besoin de liberté et de facilité? Et si on repensait tout ça? Si on revoyait un peu notre mobilité et qu’on testait les alternatives? Depuis un an on va certains jours à pied à l’école, je me suis offert un vélo électrique qui m’emmène au cours, au magasin, au marché, bientôt même au bureau ! Et quelle liberté de pouvoir prendre les petits chemins, de ne pas être coincée dans les embouteillages, de voir la route autrement, sans le téléphone qui sonne (en tout cas moi je l’entends pas quand je roule), d’être un peu plus acteur de son déplacement en se bougeant plutôt qu’en restant assis dans sa voiture. Si si le vélo électrique c’est un peu de sport quand même, en tout cas on pédale toujours 😉 j’en parle dans mon article Le vélo, avec ou sans assistance? Ma raison numéro DEUX.
Alors ok c’est facile à dire de la part de quelqu’un qui travaille à mi-temps, près de la maison, et dont le mari n’utilise que très peu la voiture. Notre situation le permet, mais ce n’est pas le cas de tous, j’en suis consciente. Pour être tout à fait honnête, avant ça n’aurait pas été possible. On avait déjà testé mais sans succès. Ca ne convient donc peut-être pas à tous, mais c’est fort probablement possible pour plus de personnes qu’on ne le pense.
Un autre message pour nos enfants
Raison numéro TROIS: ce bagage qu’on laisse à nos enfants. Dans notre mouvance de remise en question du système (sans le rejeter on est bien d’accord), on tente d’apprendre autre chose à nos enfants. Et la mobilité en fait partie. Leur apprendre que les petits trajets ne doivent pas se faire nécessairement en voiture fait partie de cette éducation qu’on souhaite leur transmettre. Remettre en question, trouver des alternatives, ne pas se laisser enfermer dans une boîte, en tôle ou autre, voilà notre message à notre nouvelle génération.
Remplacer le matériel pour profiter de l’immatériel
J’en ai profité pour expliquer aux enfants que si on se séparait d’une voiture, c’était pour avoir un peu plus d’argent de côté pour passer des moments en famille, voyager. On a parlé d’acheter moins d’objets, de matériel pour privilégier l’immatériel. Si on se souvient tous des voitures de nos parents à l’époque, si on en rigole aujourd’hui, les souvenirs de voyages, d’instants sont plus riches et importants à nos yeux. Dans les moments où on se prendra la tête pour savoir qui peux avoir la voiture, quand on aura pas les nerfs de prendre le vélo, on repensera à tout ce que cet argent non dépensé nous permettra de faire ici et là-bas et on se réjouira d’avoir fait ce choix. Notre toute bonne raison numéro QUATRE.
Conclusion
Il y a celles et ceux qui me demandent si je suis sûre de mes choix, d’autres qui n’hésitent pas à me dire gentiment que je vais me compliquer la vie. Je vois dans ce changement non pas un problème mais une opportunité. Celle de montrer qu’autre chose est possible et qu’il ne faut pas systématiquement avoir deux voitures quand on s’installe avec sa famille en dehors de Bruxelles. Sois le changement que tu veux dans le monde.
Et puis, bon, on a juste vendu une voiture. On ne s’est pas installés en autarcie dans une forêt loin de toute civilisation. Pas d’inquiétudes, ça ce n’est pas au programme!
Que de belles valeurs partagées avec nous ! J ai toujours plaisir de vous lire!
Bien à vous betty de liège
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