Aujourd’hui, point de trucs et astuces, ni de bonnes adresses non plus. Mais pas d’inquiétudes, tout cela suivra. Aujourd’hui j’ai envie de partager avec vous une réflexion, résultat de mon expérience.
Il y a un an et demi, j’avais un agenda super rempli, un bon boulot, un salaire correct, un bonus chaque année, un objectif de carrière presque enviable. Tout sauf peut-être la satisfaction d’avoir tout ça. Chaque matin, dans ma voiture en me rendant au bureau j’avais l’impression de franchir un mur, de plus en plus épais, de plus en plus difficile à traverser. Et pourtant je me disais que bon nombre de personnes vivaient la même chose, que ayant une bonne place je n’étais pas à plaindre, que c’était comme ça. Courir toujours plus vite et s’en vanter, surtout avoir plein de choses à raconter les lundis matins après des week-end bien chargés entre les matchs de hockey, les soirées entre amis, les activités des enfants… les courses.
Pourtant un matin en arrivant au boulot, j’ai fait demi-tour sans trop savoir pourquoi si ce n’est que je me sentais tellement mal. Ce mur était devenu infranchissable.
Tout s’est arrêté. Epuisement, burn out, on appelle cela comme on veut. Ce qui est sûr c’est que ce jour-là mon corps m’a fait comprendre ce que je ne voulais pas entendre. Cette situation n’était pas normale, mais je ne voulais pas la voir. Et puis entre l’envie de rien, le sentiment d’échec, l’impression de vide, j’ai lentement mais sûrement ressenti ce désir de me reconstruire, de penser à cette personne que j’avais laissée de côté, moi-même. J’ai appris à faire ce que j’avais envie de faire sans me poser de questions, juste pour être bien.
On ne nous apprend pas à être parents, on ne nous apprend pas non plus à nous occuper de nous. On nous apprend à vivre en société, on nous enseigne parfois un métier, on nous donne une éducation, on ne nous apprend que rarement à penser à nous, à s’écouter, à ralentir. La société nous impose un rythme de vie effréné, parce que c’est bien de mettre sur les réseaux sociaux toutes les activités qui nous occupent. La mode nous dit comment nous habiller, les industriels quels produits acheter et comment se nourrir, en gros. Et on y croit car le voisin fait un peu pareil, que les amies ont testé et que ça marche, parce que c’est comme ça et que de toute façon on a pas non plus le temps de réfléchir à tous ça.
Mais si on remettait tout ça en question, si on reprenait un peu le contrôle ? Je parle plus que souvent de cette démarche zéro déchet et de tous ses bienfaits. Ce mode de vie m’a aidée à me reconstruire car il m’a appris à reprendre le contrôle, à me ré-approprier cette vie que je laissais filer. Il m’a forcée à ne pas prendre pour argent comptant ce que la société nous fait croire.
En fabriquant moi-même mes premiers produits d’entretien, j’ai retrouvé ce sentiment de fierté que je n’avais plus connu dans mon ancienne vie. En bricolant avec mes enfants, j’ai créé un lien que je n’arrivais pas à tisser lors de ces week-ends shopping-amis-cours-de-danse… En leur préparant mes premiers cookies, j’ai repris le contrôle de notre alimentation. En nous soignant petit à petit avec les huiles essentielles, j’ai découvert les bienfaits de remèdes beaucoup plus naturels et réfléchis. En diminuant mon temps de travail j’ai repris le contrôle de cette vie que je laissais échapper et je me suis donné cette chance de goûter à ce que l’on recherche tous mais qui semble si difficile à trouver: la qualité de vie.
Et cette qualité je ne la dois ni à un bon salaire, ni à une belle voiture, ni à des vacances aux Caraïbes planifiées pour décompresser, je la dois à ce temps passé en famille, seule aussi, ce temps consacré non pas à consommer mais à vivre et à oser remettre les choses en question.
Reprenons le contrôle de nos vies avant qu’elles nous échappent, tout changement est possible il suffit de l’envisager et d’oser faire le pas. Il s’agit d’une prise de risque certes mais elle est possible.
Merci pour ce petit bout d’écriture qui fait du bien. On essaie par des petites choses d’y arriver, mais pas facile. Bravo pour cette force qui vous a donné le déclic!
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J’aime beaucoup ton point de vue. Je suis tellement d’accord. Depuis des semaiens voir des mois j’ai ce sentiment de « perdre le contrôle ». Me sentir dépassée un peu partout, à la maison qui ne suit pas, au travail, etc. Bref je comprends vraiment et j’ai envie de prendre ce chemin pour mieux ME retrouver et retrouver ce contrôle plutôt que de subir le quotidien ! Bravo à toi !
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